Atterrissage/rebond : le dispositif tremplin du Catalyseur

Atterrissage en douceur et accompagnement dynamique

Plusieurs dizaines de jeunes pousses sont déjà passées par le Catalyseur et ses locaux de la Base 11 à la Défense. Après un diagnostic radar, chaque startup accueillie peut sereinement entamer son aventure entrepreneuriale, envisager la suite en préparant une future incubation ou gérer une période de transition. « Quand nous sommes arrivés au Catalyseur, on venait de trouver notre premier client. Structurer notre approche, anticiper les prochaines étapes et penser à toutes les petites choses qui font le cœur de l'activité et qu’on n'avait pas anticipées a été extrêmement utile. Ça nous a beaucoup aidés à gérer les premiers mois de lancement », explique Arthur Pinault, fondateur de SOStech qui lutte contre la fracture numérique aux côtés des collectivités et des acteurs publics. Grâce à un parcours personnalisé, l’organisation de formations et d’événements et l’expertise de professionnels pour entourer les entrepreneurs, le Catalyseur propose un accompagnement qui permet aux startups de murir leurs solutions pour les faire grandir dans les meilleures conditions. 

Un procédé créé spécialement pour coller aux préoccupations des porteurs de projet et qu’ils apprécient particulièrement, comme Jean-Baptiste Demay, fondateur de Immveo, un service d'investissement immobilier locatif clé en main : « Au sein du Catalyseur, l'accompagnement et la disponibilité des équipes ont été exceptionnels. Dès que l’on a une question, tout le monde est très réactif ». Ce lieu dynamique favorise aussi la rencontre avec les autres entreprises. Un moyen de partager les conseils, mais aussi les difficultés. Un vrai plus, selon Jean-Baptiste Demay. « Ce qui est génial c’est la mise en place des synergies entre startups. On s’aperçoit que peu importe le domaine, on a tous les mêmes problèmes de financement, marketing ou juridique… Le Catalyseur crée un vrai lien », détaille-t-il. Le dispositif permet aussi de s’entretenir avec des experts sur les questions plus techniques comme le raconte Younès Samir, fondateur de Duyo, une plateforme qui renforce la coopération entre les e-commerçants et les marques pour centraliser le pilotage des campagnes de trade marketing : « J’ai bénéficié de mises en relation avec des avocats, l'INPI (l’Institut National de la Propriété Industrielle), ou la BPI (Banque Publique d’Investissement), c'était très intéressant sur la partie subvention et financement ». Des conseils bien souvent d’un grand secours dans les méandres administratifs.

Où aller ?

Après l’atterrissage, il s’agit de pouvoir rebondir. Là encore, le Catalyseur de POLD ne laisse pas seuls les entrepreneurs. Où s’installer ? C’est sans doute la première interrogation d’une startup à la fin de son accompagnement. Lorsque l’on commence à commercialiser sa solution et que son équipe s’étoffe, l’hébergement est une question cruciale comme l’explique le CEO d’Immveo : « Normalement, si les choses se déroulent bien, on doit se retrouver à quatre, cinq ou jusqu'à dix collaborateurs. Trouver des locaux adaptés à la taille de son entreprise c'est essentiel en rebond ». Une situation dont a pleinement conscience le Catalyseur. Fort d’un large réseau de partenaires sur le territoire, de nombreux dispositifs ont été mis en place comme avec le NeuillyLab, l’incubateur de la ville de Neuilly-sur-Seine. C’est justement là qu’Immveo s’est installée à l’été 2022, après un événement partenaire précise le chargé de communication du lieu Clément Duval : « Nous avons eu la chance de rencontrer Jean-Baptiste grâce à sa participation au Demoday, la session de pitch de juin dernier, co-organisé avec le Catalyseur. C'était l'occasion pour nous de voir ce qu'il en était pour Immveo. Son arrivée est un élément moteur dans le NeuillyLab, car cela montre tout ce qu'on essaye de développer pour renforcer cet écosystème entre entrepreneurs ».

Pour ceux qui ne préparent pas d’incubation, mais recherchent simplement des locaux, des solutions existent également parmi les partenaires comme Ubiq, Wacano, Imagin’Office ou Now Connected qui proposent du coworking et des locations de bureaux privés. Ce dernier a récemment installé l’un de ses espaces à la Défense et propose des prix spécifiques pour les jeunes pousses passées par le Catalyseur. Des espaces à juste taille, selon Tom Conrath, le community builder du lieu. « Chez Now Connected, on fait des petits espaces, et c'est ça qui est intéressant. En tant qu'incubé ou jeune entrepreneur, on est peu nombreux et surtout on n'a pas envie de se retrouver face à des équipes immenses de grosses entreprises. On souhaite rester sur un esprit de communauté et de petit groupe, comme au Catalyseur, et pouvoir proposer une solution pour l'avenir de ces sociétés ».

Ancrage durable sur le territoire

Pour les startups qui quittent le Catalyseur de POLD, le rebond se fait aussi grâce à toutes les mises en relations effectuées en amont. C’est le cas du fondateur de SOStech. L’entrepreneur témoigne de la difficulté de prendre contact avec les élus locaux submergés de sollicitations en tous genres et donc peu réceptifs au démarchage numérique. Grâce au Catalyseur, SOStech a justement bénéficié du réseau de partenaires pour développer une partie de son activité. « Ça nous a permis d’entrer en contact avec des collectivités sans que ce soit une démarche trop commerciale. C'est plus facile pour essayer de proposer nos solutions. Ce sont des natures de relations qui sont très différentes, qui permettent d’avoir des retours transparents sur nos produits et de bien comprendre quels sont les besoins des collectivités ou les préoccupations des élus », explique Arthur Pinault qui salue un dialogue beaucoup plus franc. Aujourd’hui durablement implanté sur le territoire, notamment à Levallois-Perret et Courbevoie, SOStech poursuit le développement sur les 11 villes de POLD de sa solution de formation et d'accompagnement au numérique. 

Grâce à un réseau d’acteurs qui s’agrandit de jour en jour, d’autres jeunes entreprises ont également réussi à se fixer. Rester sur le territoire au moment du rebond, c’était le premier objectif de Samir Younès, fondateur de Duyo : « Quand j’ai terminé le programme de six mois du Catalyseur, ma problématique principale était de trouver une solution d'hébergement dans le 92. On m’a donné les contacts de Now Connected ». Pour le chef d’entreprise, c’est la mise en relation et l’offre préférentielle négociée par le Catalyseur qui lui ont permis de s’installer dans ses locaux. Des bureaux à la Défense qu’il occupe depuis presque un an maintenant.

Enrichir l’écosystème et promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat

Que ce soit du côté des startups ou des lieux partenaires, chacun s’accorde à dire que le dispositif atterrissage/rebond est vertueux pour tous. Clément Duval rappelle qu’« à Neuilly, la volonté de développer l'attractivité économique du territoire est très ancrée. Entre le Catalyseur et le NeuillyLab, cela fait plusieurs mois que l’on met au point des programmes d'accompagnement qui sont communs entre les startups intégrées dans les deux structures. Dans le cadre de ces événements, on fait en sorte de centraliser nos écosystèmes pour avancer ensemble ». Un véritable partenariat qui fonctionne et un sentiment de réussite que partage Arthur Pinault. Pour le fondateur de SOStech, ce genre d’initiative « crée un dynamisme économique au niveau du territoire et incite à la création d'entreprise. Le travail que fait le Catalyseur permet aussi aux villes d’avoir accès à différentes solutions sur des sujets sociaux, environnementaux, et de smart city ». 

Dans les mois à venir, d’autres startups termineront, elles aussi, leur accompagnement avec le Catalyseur et rebondiront sur le territoire pour passer à une nouvelle étape de leur projet. D’ici là l’écosystème se sera encore un peu plus enrichi de nouveaux partenaires. Comme l’explique Tom Conrath de Now Connected, « c'est un partenariat qui évolue tous les jours et qui évoluera encore. Aujourd'hui, on est encore dans une sorte de phase d'exploration de tout ce qu'on peut faire ensemble pour le territoire ».